Niger - Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples 2006

L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN-MICS III) de 2006 est la troisième du genre réalisée au Niger après celles de 1992 et de 1998. Elle a été réalisée de janvier à mai 2006 par l'Institut National de la Statistique (INS) avec l'assistance technique de Macro International Inc, société américaine en charge du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (DHS), et avec la collaboration du Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) pour le test du VIH. En outre, elle a été exécutée grâce à l'appui financier du Fonds des Nations Unies pourl'Enfance (UNICEF), de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) par l'intermédiaire du Programme Bonne Gouvernance et Croissance Mieux Répartie, de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la Banque Mondiale par le biais de la Coordination Intersectorielle de Lutte Contre les IST/VIH/SIDA (CISLS). L'EDSN-MICS III fournit des informations sur les niveaux de fécondité, l'activité sexuelle, les préférences en matière de fécondité, la connaissance et l'utilisation des méthodes de planification familiale, les pratiques d'allaitement, l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité maternelle, la santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur la connaissance, les attitudes et les comportements vis-à-vis du sida et autres infections sexuellement transmissibles. Des informations ont également été collectées sur l'utilisation des moustiquaires ; en outre, au cours de cette enquête, un test de séroprévalence a éte effectué qui a permis d'estimer la prévalence du VIH et de l'anémie. Les informations qui ont été collectées permettent la mise à jour des indicateurs de base sur la situation démographique et sanitaire estimés lors des précédentes enquêtes de 1992 et 1998. Au cours de l'enquête, 7660 ménages ont été enquêtés avec succès (soit un taux de réponse de 98 %). Dans ces ménages, 9223 femmes âgées de 15-49 ans et 3549 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès et, parmi eux, 4406 femmes de 15-49 ans et 3267 hommes de 15-59 ans ont été effectivement testés pour le VIH. Les informations recueillies au cours de l'enquête sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des huit régions administratives du pays. L'Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN-MICS III) 2006 a pour objectif d'estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques et sanitaires au niveau de l'ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes de 15 à 49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15 à 59 ans. En particulier, l'EDSN-MICS III vise à identifier et/ou à estimer : Pour l'ensemble de la population : Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans : divers indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité, de mortalité des enfants et de mortalité maternelle ; les niveaux de scolarisation ; les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et les tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l'utilisation de la contraception ; les niveaux d'utilisation du sel iodé ; certains indicateurs de bien-être des ménages les catégories des femmes susceptibles d'avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d'utiliser une méthode contraceptive; les taux de connaissance et de pratique contraceptive par méthode, selon diverses caractéristiques sociodémographiques ; les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la mortalité ; différentes composantes de la santé de la reproduction et de la santé des enfants : visites prénatales et postnatales, conditions d'accouchement, allaitement, vaccination, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans ; l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille) ; la prévalence de l'anémie des femmes et des enfants de moins de cinq ans au moyen d'un test sanguin ; le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/sida ; le niveau de prévalence du VIH ; Pour les hommes de 15-59 ans : les facteurs directs et indirects qui déterminent les niveaux et tendances de la fécondité, tels que les comportements matrimoniaux, les comportements sexuels et l'utilisation de la contraception les catégories d'hommes susceptibles d'avoir plus ou moins d'enfants et susceptibles d'utiliser la contraception ; le niveau de connaissance, les opinions et attitudes vis-à-vis des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/SIDA ; la prévalence de l'anémie au moyen d'un test sanguin ; le niveau de prévalence du VIH. L'ensemble des informations collectées constitue une base de données qui facilitera la mise en place et le suivi de politiques et de programmes dans le domaine de la population et de la santé et, plus globalement, de politiques visant à l'amélioration des conditions de vie de la population nigérienne. Par ailleurs, les données ayant été collectées selon une méthodologie similaire à celle utilisée dans de nombreux autres pays ayant participé au programme DHS, celles-ci font partie, de ce fait, d'une base de données utilisable et comparable au niveau international. PRINCIPAUX RESULTATS CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES : Moins d'un ménage nigérien sur dix (9 %) dispose de l'électricité et cette proportion cache des disparités importantes entre les milieux de résidence puiqu'en milieu rural, seulement 2 % des ménages possèdent l'électricité contre 47 % en milieu urbain. En outre, 22 % des ménages ont accès à l'eau de robinet ou à une borne fontaine publique. Près de deux ménages sur dix disposent de toilettes (19 %). Il ressort de l'enquête que 19 % des chefs de ménage sont des femmes. Par ailleurs, près de sept enfants de moins de 15 ans sur dix (68 %) vivent avec leurs deux parents biologiques et 10 % d'entre eux ne vivent avec aucun de leurs parents dans le ménage, que ceux-ci soient en vie ou non. FÉCONDITÉ : Niveau et tendance de la fécondité. Les données de l'EDSN-MICS III montrent qu'en 2006, la fécondité des femmes nigériennes demeure encore très élevée. Avec les niveaux actuels, chaque femme donnerait naissance en moyenne à 7,1 enfants au cours de sa vie féconde. Cette fécondité est également précoce puisque 33 % des jeunes filles de moins de 20 ans ont déjà eu au moins une naissance vivante. Au Niger, 2 % seulement des femmes actuellement en union et âgées de 40 à 49 ans n'ont jamais eu d'enfant et peuvent être considérées comme stériles, cette proportion était de 5 % à l'EDSN-II de 1998. Fécondité différentielle. Des différences très nettes de fécondité apparaissent entre milieux de résidence : le milieu urbain a un niveau de fécondité plus faible (ISF de 6,0) que le milieu rural (ISF de 7,4). En outre, le nombre moyen d'enfants par femme varie de façon importante selon les régions ; d'un minimum de 5,3 enfants à Niamey, il dépasse 7 dans les régions de Zinder, Dosso et Maradi. Ce nombre varie également selon le niveau d'instruction des femmes puisqu'il est de 4,6 enfants par femme chez celles ayant atteint le niveau d'instruction secondaire ou plus contre 7,3 chez celles sans niveau d'instruction. Enfin les résultats montrent des écarts importants en fonction du niveau de vie du ménage dans lequel vivent les femmes : de 6,2 enfants en moyenne pour les femmes appartenant aux ménages les plus riches, ce nombre moyen passe à 8,0 pour celles des ménages les plus pauvres. NUPTIALITÉ : Parmi les femmes de 15-49 ans, 86 % étaient en union au moment de l'enquête. La proportion de femmes qui étaient encore célibataires à 35-39 ans est de seulement 0,2 %. Ainsi, le mariage qui demeure le cadre privilégié de l'activité sexuelle (96 % des femmes célibataires n'ont jamais eu de rapports sexuels) et de la procréation est pratiquement universel au Niger. En outre, la pratique de la polygamie est assez répandue ; près de quatre femmes sur dix (36 %) vivent en union polygame. L'entrée en union demeure précoce : 80 % des femmes de 25-49 ans étaient déjà en union avant d'atteindre 18 ans exact et la moitié des femmes entrent en première union dès l'âge de 15,5 ans. En 1998, les valeurs correspondantes étaient respectivement de 87 % et 15,1 ans chez les femmes du même groupe d'âges. Les premiers rapports sexuels se produisent également tôt et sont essentiellement déterminés par l'entrée en union ; 35 % des femmes de 25-49 ans avaient déjà eu leurs premiers rapports sexuels avant d'atteindre 15 ans exact et la moitié ont eu leurs premiers rapprts sexuels à 15,6 ans. En 1998 (EDSN­II), les valeurs correspondantes étaient de 47 % et 15,1 ans chez les femmes du même groupe d'âges. Les hommes contractent leur première union à un âge beaucoup plus tardif ; l'âge médian à la première union des hommes de 30-59 ans étant de 23,1 ans. Quant à l'âge aux premiers rapports sexuels il est estimé, pour les hommes âgés de 25-59 ans, à 22,1 ans, ce qui signifie que, contrairement aux femmes, les hommes commencent leur vie sexuelle avant d'entrer en première union. PLANIFICATION FAMILIALE Connaissance des méthodes contraceptives. Bien que la connaissance des méthodes contra­ceptives soit répandue (68 % connaissent au moins une méthode moderne), peu de femmes les utilisent. Prévalence contraceptive. En effet, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union est de seulement 11 %, toutes méthodes confondues, et de 5 % pour les méthodes modernes. On ne constate aucun changement du niveau de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union depuis 1998. En outre, l'utilisation des méthodes modernes de contraception reste limitée à certains groupes : les femmes urbaines (18 % contre 3 % en milieu rural), celles résidant dans les régions de Niamey (23 %), d'Agadez (10 %) et de Dosso (6 %) et les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus (29 %). Utilisation future de la contraception : Bien que l'utilisation actuelle de la contraception soit très faible, les besoins en matière de planification familiale sont relativement importants. En effet, 16 % des femmes en ont exprimé le besoin ; ces besoins sont essentiellement orientés vers l'espacement des naissances (13 %). Actuellement, 42 % de la demande potentielle totale en planification familiale chez les femmes se trouve satisfaite au Niger parmi les femmes en union. SANTÉ DE LA MÈRE : Soins prénatals. En ce qui concerne les soins prénatals et les conditions d'accouche­ment, on constate que pour moins de la moitié des naissances survenues dans les 5 années ayant précédé l'enquête (46 %), les mères ont effectué au moins une visite prénatale auprès de person­nel formé et dans 15 % des cas, elles en ont effectué au moins quatre. qualifié, est passée de 30 % à 40 % en 1998, date de la deuxième EDSN pour atteindre 46 % à l'EDSN­MICS III de 2006. En ce qui concerne la vaccination antitétanique,on constate que la couverture s'est nettement améliorée dans la mesure où la proportion de femmes ayant reçu une dose de vaccin antitétanique est passée de 9 % en 1992, à 16 % en 1998 et à 18 % en 2006. SANTÉ DE L'ENFANT : Pour la même période, seulement 18 % des femmes ont reçu une dose de vaccin antitétanique au cours de leur dernière grossesse. Ces femmes sont protégées contre le tétanos néonatal si elles avaient été vaccinées précédem­ment. Par contre, celles qui ont reçu au moins deux doses de vaccin (23 %) sont, elles et leurs nouveaux-nés, complètement protégés. Plus de huit naissances sur dix survenues au cours des cinq denières années ayant précédé l'enquête, se sont déroulées à la maison (82 %). Cette proprotion est particulièrement élevée en milieu rural (92 %), dans les régions de Tillaberi (89 %) et de Zinder (88 %). De même, 87 % des femmes sans instruction contre 60 % de celles ayant un niveau primaire et 19 % de celles ayant un niveau au moins secondaire ont accouché à domicile. En outre, les résultats montrent que parmi les femmes n'ayant reçu aucun soin prénatal et parmi celles du quintile le plus pauvre, la quasi-totalité (respectivement 97 % et 95 %) a accouché à la maison. Il faut souligner que même dans la capitale, un accouchement sur quatre (25 %) survient à domicile. Globalement, seulement 17 % des femmes ont accouché dans un établissement de santé, essentiellement un établissement du secteur public. En milieu urbain, pour plus des deux tiers des naissances, les femmes ont accouché dans un établissement de santé du secteur public (67 %), et seulement 2 % dans un établissement privé. Tendances des soins prénatals. La comparaison des résultats des différentes enquêtes montre que depuis 1992, date de la première EDSN, la proportion de femmes ayant effectué une visite prénatale auprès de personnel POSSESSION ET UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES : On constate, d'une manière générale, que 15 % des enfants de moins de cinq ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l'enquête. La fréquence d'utilisation de la moustiquaire n'est pas influencée par l'âge de l'enfant. On ne relève aucune différence selon le sexe de l'enfant. Globalement, 14 % de l'ensemble des femmes de 15-49 ans ont dormi sous une moustiquaire la nuit ayant précédé l'enquête. Cette proportion est plus faible en milieu rural (11 %) qu'en milieu urbain (28 %) et elle varie de manière importante selon le niveau d'instruction (de 13 % chez les femmes sans instruction à 20 % chez celles ayant le niveau primaire et à 24 % chez celles ayant le niveau secondaire ou plus).En outre, la proprotion de femmes enceintes ayant dormi sous une moustiquaire n'est pas très différente de celle de l'ensemble des femmes (13 % contre 14 %). NUTRITION : Allaitement des enfants. La quasi-totalité des enfants (98 %) ont été allaités et cette pratique est très courante quelles que soient les caractéristiques de la mère. Parmi les enfants allaités, la proportion de ceux qui ont été allaités dans l'heure qui a suivi immédiatement la naissance est de 48 % ; en ce qui concerne la proportion de ceux qui ont été allaités le jour qui a suivi la naissance, on constate qu'elle est de 64 %. Par ailleurs, seulement 14 % des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein. Sevrage et aliments de complément. À partir de 6 mois, tous les enfants devraient recevoir une alimentation de complément, car à partir de cet âge, le lait maternel seul n'est plus suffisant pour assurer la croissance optimale de l'enfant. À 6-7 mois, une proportion relativement importante d'enfants consomme, en plus du lait maternel, des aliments solides ou semi-solides suffisamment variés et riches en protéines et en minéraux : 24 % consomment des aliments pour bébé, 46 % des céréales, 11 % des fruits et/ou légumes, 5% des tubercules mais seulement 5 % de la viande, de la volaille, du poisson et/ou des oeufs. MORTALITÉ INFANTILE : Niveau de mortalité. La mortalité infantile reste élevée au plan national. Pour la période la plus récente (0-4 ans avant l'enquête), les résultats montrent que sur 1000 naissances vivantes, 81 meurent avant d'atteindre leur premier anniversaire. Bien que le niveau de la mortalité infantile enregistré aujourd'hui au Niger se situe parmi les niveaux les plus élevés au monde, il n'en demeure pas moins qu'il a diminué régulièrement depuis quinze ans. On note que globalement, de 1994 (année centrale de la période 10-14 ans avant l'enquête, à 2004 (année centrale de la période 0-4 ans avant l'enquête), la mortalité infantile est passée de 115 ‰ à 81 ‰., soit une baisse de 30 % ; et au cours de la même période, la mortalité juvénile a diminué de manière rapide (29 % de baisse). MORTALITÉ MATERNELLE : Pour la période 0-9 ans avant l'enquête, soit 1997-2006, le taux de mortalité maternelle est estimé à 648 décès maternels pour 100000 naissances vivantes. Ce niveau n'aurait pratiquement pas varié depuis l'EDSN de 1992. En effet, pour la période de 1979-1992, soit 0-13 ans avant l'EDSN de 1992, le taux était estimé à 652 pour 100000 naissances. EXCISION : Prévalence. La pratique de l'excision est faiblement répandue au Niger puisque qu'elle ne concerne que 2 % des femmes de 15-49 ans. La pratique de l'excision est essentiellement déterminée par l'appartenance ethnique et la région de résidence. C'est dans les ethnies Gourmantché (66 %) et Peul (13 %) et dans la région de Tillabéri (12 %) que la prévalence de l'excision est la plus forte. Perspectives. Moins de 1 % des femmes enquêtées, ayant au moins une fille, avaient déjà fait exciser leur fille ou au moins l'une de leurs filles et 0,3 % avaient l'intention de la (ou les) faire exciser. La quasi-totalité des femmes et des hommes (respectivement 89 % et 86 %) se sont déclarées en faveur de la disparition de cette pratique. De plus, seulement 4 % des femmes et 7 % des hommes pensent que l'excision est exigée par la religion. SIDA ET AUTRES IST : Connaissance du sida. Le VIH/sida est connu par pratiquement toute la population (83 % des femmes et 95 % des hommes). La limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté ainsi que l'utilisation du condom demeurent les principaux moyens de prévention de l'infection par le VIH. Plus de cinq femmes sur dix (53 %) et prés des deux tiers des hommes (65 %) ont déclaré que le recours à ces deux moyens pouvait réduire les risques de contracter le VIH/sida. Un peu plus d'une femme sur dix (13 %) sait que le virus du sida peut se transmettre par l'allaitement et que le risque de transmission maternelle peut être réduit par la prise de médicaments spéciaux au cours de la grossesse. PRÉVALENCE DU VIH : Taux de couverture. Les résultats de l'EDSN­MICS III indiquent que plus de huit personnes sur dix ont consenti à donner quelques gouttes de leur sang pour être testées pour le VIH. Le taux de couverture est plus élevé chez les femmes (91 %) que chez les hommes (84 %). En outre, on constate que les taux d'acceptation chez les femmes et les hommes du milieu rural sont nettement plus élevés que chez ceux du milieu urbain. Dans l'ensemble, en milieu rural, 92 % des personnes ont accepté, contre 82 % en milieu urbain. Enfin, c'est parmi les femmes de la région de Diffa (96 %) que l'on enregistre le taux de coiuverture le plus élevé et à l'opposé, parmi les hommes d'Agadez (71 %), et ceux de Niamey (75 %) que l'on enregistre le plus faible.

Data and Resources

Additional Info

Field Value
Author Institut National de la Statistique Ministère de l’Économie et des Finances
Last Updated May 21, 2020, 12:09 (UTC)
Created March 16, 2020, 15:56 (UTC)
Release Year 2012-08-09 13:33:33